Article tiré de Wikipédia.
HISTOIRE :
Le groupe naquis de la volonté de Danito et Kif (Franck Marty), formant déjà le duo "Les Croquants" de fonder un groupe pour jouer leurs propres compositions. Deux personnes de leur entourage, Drachir (Richard Mas) et Tix (Régis Tillet), les rejoignirent et ainsi fut créé le noyau de La Varda, terme signifiant roulotte en romani. Rapidement désireux d'ajouter un violon à leur formation, il rencontrèrent Hai Nguyen lors d'une représentation des Croquants et celui-ci rallia leur rang. Au terme d'une dizaine de concerts, ils enregistrèrent une première maquette.
En 2000, le groupe s'agrandit après avoir croisé le chemin de Yannosh (Jean-Marc Parayre) qui apporta son large éventail d'instruments traditionnels, renforçant la notion de voyage dans leurs compositions. Durant deux ans, ils commencèrent à faire parler d'eux et se produisirent dans de nombreux concerts de la région, pour finalement enregistrer leur second album en 2002.
À partir de ce moment, le groupe quitte le cadre régional et commence à jouer dans toute la France. En 2003, Danito quitte le groupe pour se consacrer aux Croquants, remplacé un temps par Cédric qui quittera le groupe en 2004 pour rejoindre Les Petites Gens. Durant cette période, les intonations folk du groupe se renforcent (avec le nouveau guitariste Sylvano). Suivra une tournée dans les pays de l'Est qui apportera son lot d'inspiration musicale et débouchera sur l'enregistrement du troisième album.
Un petit extrait ?
13 - La Varda - Les Chemins De l'Errance par Concerts_2005
STYLE :
La Varda est un groupe de folk alternatif, autrement dit de la musique traditionnelle "modernisée". Les sonorités irlandaises, tziganes, slaves ou yiddish, tirés d'instruments traditionnels telle que la vielle, la cornemuse ou la mandoline, sont mélangées avec des rythmes jazz et rock. La musique est très festive, avec des rythmes rapides et mettant en avant les instruments traditionnels. On retrouve ainsi une java dansante qui côtoie un quadrille endiablé ou encore une valse aux intonations jazzy suivie d'une ballade irlandaise très rock. De nombreux morceaux sont instrumentaux, et bien souvent le chant n'occupe qu'une moitié des morceaux.
Les textes de La Varda parlent principalement du voyage et de pays étrangers, tels que l'Irlande, le Québec ou l'Europe Centrale. Les paroles sont parfois simplement des ballades poétiques, mais bien souvent elles s'engagent sur le plan politique, surtout dans la défense des peuples opprimés, passées et présentes, tels que les Juifs, les immigrés Maghrébins ou les Irlandais.
Jean-Marc « janosh » Parayre : accordéon, violon, vielle à roue, nyckelharpa, tuba, cornemuse
Régis « Tix » Tillet : contrebasse
Julien « ju » Grégoire : batterie, percussions
Franck « Kif de la kif » Marty : chant, accordéon, banjo, mandoline
Hai « Fraï » Nguyen : violon
Sylvain « Sylvano » Tomei : guitare, guitare électrique
Cyril « Quenelle » Virevaire : son façade
David « Trapouille » Dassonville : son retour
Loic « Louloupiote » Ollivier : régie lumière
Discographie
Petit historique de la Varda : pourquoi ce nom ? D'où vient-il ?
« Le nom vient de l'imaginaire des gens du voyage qui appellent leur roulotte « verdine, verdino, vardo », alors « varda » c'était notre imaginaire à nous, on a choisi ce nom qui n'existe pas. Ca représente une roulotte, un voyage : on fait un voyage à travers l'Europe, la musique et le rock... »
Etes-vous musiciens à plein temps ?
« En France, on a la chance d'être intermittents du spectacle. Nous faisons donc partie des heureux chanceux européens à pouvoir en vivre. »
C'est encore possible à l'heure actuelle ?
« C'est encore en train de changer. C'est encore... on peut le dire ? la m... ! C'est encore en train d'évoluer, vers un côté plutôt négatif. Mais c'est de plus en plus difficile d'accéder au statut et de le garder. Avec des groupes comme nous, il faut quand même avoir beaucoup d'histoire à côté, être vraiment musicien, être dans le spectacle et avoir des projets à côté, parce qu'avec autant de personnes à nourrir derrière... »
Vous avez des projets annexes ?
« Oui, quasiment tout le monde. Moi je suis dans un duo qui s'appelle « Les croquants » qui fait de la chanson française, Sylvain est dans un trio de jazz, Jean-Marc fait la promotion des cornemuses de chez nous... »
Comment ça se déroule au niveau des textes ? Qui écrit ?
« Justement il n'y a personne qui écrit, c'est un choix volontaire. Mon grand frère par exemple, qui n'a rien à voir avec la musique, écrit et son texte a été pris. Un autre garçon, Paul-Marie Blanc, qui est un ami de Toulouse, ou encore Franck Raymond, un gars de notre village, écrivent des textes dans notre univers, dans ce qu'on leur a demandé, et font ça super bien. Et puis c'est aussi donner la parole à des gens qui le méritent. C'est à la fois par choix, par amitié. Et puis maintenant, c'est ouvert, on a des gens qui ont compris le système, qui ont compris notre univers et qui commencent à nous envoyer des textes. On est preneurs. »
Il y a un texte qui m'a bien plu : celui sur le Chevalier de la Barre. Ca me fait penser à une tradition très française anti-cléricale, « laïcarde », bouffe-curé...
« C'est un hommage à un personnage qui a été pris comme symbole de la laïcité. C'est sur la statue qu'a été fait le texte : la statue du Chevalier de la Barre qui fait la nique au Sacré-Coeur. Je ne sais pas si c'est une tradition bouffe-curé, mais en tout cas ça allait dans le sens de ce qu'on pense. »
Le Chevalier de la Barre, jeune homme de 19 ans qui en 1766 fut soumis à la question, torturé et exécuté, pour ne pas avoir salué une procession religieuse. Devenu figure de proue des défenseurs de la liberté de pensée, une statue est érigée en 1905 devant le Sacré-Coeur, pour contrer symboliquement l'édifice érigé suite à la répression de la Commune. La statue sera fondue pendant la Deuxième guerre mondiale pour en faire des obus, et il faudra attendre 2001 pour que le Chevalier de la Barre toise à nouveau la basilique.
Alors un groupe engagé, la Varda ? En tout cas, un groupe qui met en musique des textes choisis aussi en fonction du thème abordé, comme Des fleurs dans la Seine, rendant hommage à Brahim Bouraam, ce Marocain noyé après avoir été jeté dans le fleuve par des militants d'extrême-droite à Paris, lors d'un défilé du FN en 1995.
Un engagement qui n'est d'ailleurs pas que politique, le groupe soutient une association qui vient en aide aux communautés rom de Roumanie. Solidarité de gens de la route un peu mieux lottis avec des gens de la route plus en détresse, Yannosh, nous parle un peu plus de Sar Phirdem, « d'où je viens » en langue rom :
« Sar-Phirdem, c'est une association française pour venir en aide aux Tziganes. Au départ, c'est une histoire de copains qui sont partis de Carcassonne en roulotte jusqu'en Roumanie, et notamment dans un petit village du Nord du pays. On y a rencontré des musiciens, on est devenus amis, et devant la misère de la partie tzigane du village, on a décidé de monter cette association, en France, en soutien à une association qui a été créée en Roumanie. On organise des manifestations en France pour récolter de l'argent, pour faire des routes, des puits. L'association s'occupe aussi des Tziganes immigrés qui arrivent en France et se retrouvent dans des camps. »
Vous avez donc été sur place ?
« Oui, j'ai été en Roumanie, justement, à l'occasion de la première action qui était l'ouverture d'une maison de la culture tzigane. »
Est-ce que ça s'en est ressenti dans votre musique par la suite ? Y a-t-il eu un partage musical ?
« Pour moi personnellement oui. Après, c'est pas le groupe La Varda qui est allé là-bas, moi j'en fais partie, mais c'était une histoire personnelle que j'ai rapprochée de La Varda parce que c'est mon expérience. J'ai appris de la musique là-bas et c'est des choses qui sont diffuses dans La Varda. On est un groupe de folk-rock et il y a beaucoup d'influences qui se mélangent. »
Et vous jouez de quel instrument ?
« Dans La Varda, je joue de la vielle à roue, de la cornemuse, du violon, de la nickelharpa, du tuba et de l'accordéon diatonique. »
Avec quel instrument avez-vous commencé ?
« J'ai commencé par la batterie ! Mais les instruments que je pratique aujourd'hui, je les ai appris en voyageant, en rencontrant des gens. Je suis un musicien de tradition orale, on va dire, c'est par la transmission orale que j'ai appris des morceaux de musique traditionnelle. »
Un ami musicien m'a dit qu'il avait commencé à jouer avec certains instruments parce qu'on lui en avait donné. Cela se passe-t-il aussi comme ça ?
« Oui, je me suis mis au violon parce qu'on m'en avait donné un. C'est par les amis, les connaissances, les voyages qui m'ont fait rencontrer d'autres musiciens et qui m'ont appris des tas de choses. »