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Depuis 2010 que ce site est ouvert. Écoutant des trucs divers mais pas autant que je le souhaiterais à cause d'un emploi du temps parfois chargé, l'affection que je porte aux musiciens et aux interprètes m'a donné envie de partager au plus grand nombre.
Après un blog dédié au théâtre et à mes activités théâtrales ICI et un autre dédié au cinéma PAR-LA, il me paraissait tout naturel d'en faire un, dédié à la musique.
Celle qui sort des sentiers battus et purement commerciaux des ondes radios, celle qui me fait vibrer et passe de l'oreille externe à l'oreille interne sans rien écorcher.
Condition indispensable pour la transmettre de mon oreille interne à votre oreille externe.
Wilfrid RENAUD



mardi 24 septembre 2013

Juliette : NOUR



Sorti depuis le 23 septembre, Juliette livre avec NOUR son huitième album. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il est placé sous le signe de l'ironie, puisque sur 10 chansons, 6 sont d'une facétie désopilante dont les plus réussies sont "Veuve Noire" et "les doigts dans le nez"
"Veuve noire" démontre la persévérance d'une femme à vouloir tuer un mari qui refuse de mourir afin de toucher son assurance-vie. Bourrée d'humour, on retiendra aussi une belle orchestration pour une chanson qui devrait trouver son public lors des prochains concerts.

"Les doigts dans le nez", comme l'indique son titre, donne ses lettres de noblesse à une mauvaise manie très répandue mais souvent inconsciente chez l'espèce humaine. Merci à cette chanson entraînante qui nous permettra de ne plus avoir honte lorsque nous serons pris en flagrant délit de fouille nasale.
De belles paroles sur un tic aussi disgracieux il fallait le faire :
 "Autant de poésie
Collée sous le clavier 
ou semée dans Paris
Je  m'tire les vers du nez
Mes doigts trouvent la rime
Féminine
Au fond de mes narines"
Un bravo aussi aux musiciens qui ont livré à la fin de la chanson un petit air de New-Orléans très sympathique.
"Le diable dans la bouteille" traite de manière légère le thème de l'alcoolisme mais la voix de la chanteuse alterne murmures envoûtants et tonitruances délicieuses pour en faire un élément phare de l'album.

Alors, album mineur NOUR ? Certainement pas. Il débute et termine par deux trésors que sont "Au petit musée" et "Nour".
Et au milieu, une perle. La très métaphorique "Une petite robe noire" qui parle de l'enfance maltraitée de manière subtile et singulière.



Seule ombre au tableau pour ma part, la reprise de "L'éternel féminin" ( Chanson présente sur Le festin de Juilette-2002), la nouvelle orchestration dénature la fantasmagorie démesurée de l'originale. Avis très subjectif j'en conviens, d'autres apprécieront.
NOUR est donc une parenthèse relativement joyeuse dans la discographie de Juliette qui fête son demi-siècle rayonnant avec une aisance à se fondre dans des styles de musiques toujours riches et variés.
Pour en faire finalement une artiste inclassable.